ADIL OMAR MOUSSA
Adil Omar Moussa a entamé une résidence sur une période longue de plusieurs mois depuis février 2021. Il travaille en collaboration avec Camille Lorin à un film, Fruits amers, qui s'élabore dans un des ateliers de l'usine. Celui-ci devient pour l’occasion le lieu de l’expérience du film lui-même.
Pour le linguiste Jean-Jacques Lecercle, la langue est un phénomène matériel, social, historique, politique, un système de variations continues. C’est un vecteur de force, une forme de placement, une forme de lutte.
Longtemps, les arabes du Soudan considéraient toutes les autres langues parlées dans le pays comme des loughat al-a djam «langues de non parlants». 120 langues différentes existent encore actuellement au Soudan.
Ce pays immense a une histoire largement méconnue, tue ou mensongère.
Que pouvons-nous dire ? Comment pouvons nous dire ce qui est invisibilisé ? Comment pouvons-nous montrer ce qui est à l’oeuvre dans la construction des récits ?
Adil Omar Moussa est réfugié soudanais, il est en France depuis 2016. Menuisier de formation au Soudan, il a obtenu son diplôme en France en 2020. Il vit à Grasse depuis octobre 2020.
