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MARIA KAKOGIANNI / IPHIGÉNIE À KOS

Maria Kakogianni sera accueillie en résidence d'auteur au printemps 2022 pour travailler sur l'écriture de son texte Iphigénie à Kos.

Synopsis

 

Une femme se promène au bord de la mer à Aulis, une terre ravagée aujourd'hui par des pratiques d'extraction et d'exploitation des ressources naturelles. Comment habiter cette terre maintenant ? Et nos mythes ? La promeneuse solitaire cherche Iphigénie à Aulis, mais il n’y a que la petite vaguelette qui répond à ses élucubrations. Un sac plastique flâne avec le vent et blesse le sensible. La femme au bord de l’eau monologue, des voix du passé se multiplient, des hallucinations au présent aussi. Au terme de sa promenade, elle ne trouvera pas Iphigénie ici mais à l'île de Kos. C’est une sage-femme à la retraite qui habite près d’un camp de réfugiés. Qu’est-ce qu’elle fait ? Que peut une rencontre ?

Aux frontières entre mythe et documentaire

 

« Iphigénie à Kos » n'est pas un projet de réécriture du mythe grec avec un agencement différent des mêmes personnages et une variation de l'intrigue. Au point de départ, il y a cette double question qui lie la dévastation des milieux de vie, la construction des refuges pour les humains et les non-humains et la nécessité de cultiver d’autres manières de faire histoire et d’habiter nos mythes. Nous trouverons ici une Iphigénie des frontières, à mi-chemin entre le mythe et le documentaire, le lyrisme et l’ordinaire, le dialogue fantasmé et les paroles proférées. Il y a les deux scènes mythiques qui concernent Iphigénie : à Aulis, elle est une jeune vierge à sacrifier pour que les bateaux partent à la guerre de Troie ; en Tauride (la Turquie d’aujourd’hui), elle est une femme adulte devenue sacrificatrice, c’est alors elle qui passe sa vie à sacrifier d’autres vies. A Kos, cette île frontalière entre la Grèce et la Turquie, Iphigénie est une vieille femme à la retraite. Mais ce n’est pas elle l’héroïne, c’est sa rencontre avec deux autres femmes.

Le texte explore les problématiques de l'héritage, de la filiation, mais aussi de la migration en lien avec les questions de la maternité et des langues maternelles bigarrées, égarées, adoptives.

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Plateau polyphonique et mise en écoute

 

Le texte a une charge sonore très importante. Tout au long de cette promenade au bord de la mer, le paysage ne cesse d’intervenir et d’interagir dans ce qui prend la forme d’un monologue polyphonique mais aussi d’un dialogue interne de soi à soi. Cette texture à la fois solitaire et chorale construit le texte qui, ainsi, trouve une liberté plastique.

Cette résidence à Facteur de Ciel sera plus particulièrement axée sur l’expérimentation de cette polyphonie. Dans le cadre de sa résidence, Maria Kakogianni proposera des ateliers de lecture/écriture.

AUTOUR DE LA RÉSIDENCE

DE MARIA KAKOGIANNI

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ATELIERS DE LECTURE  /  ÉCRITURE

 

Dans le cadre de sa résidence, Maria Kakogianni proposera des ateliers de lecture / écriture.

 

En savoir plus sur les ateliers / s'inscrire

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Crédit : Pyramide

XENIA

 

Pendant leur résidence, nous proposons aux artistes invités de partager leur recherche de différentes manières. À cette occasion, Maria Kakogianni nous a indiqué le film Xenia de Panos H. Koutras qui raisonne avec son travail dans la façon dont le réalisateur revisite la mythologie grecque et le noyau tragique dans une démarche très contemporaine.

Dans le projet d’écriture que Maria Kakogianni élabore actuellement à Facteur de Ciel, comme dans le film de Panos Koutras, on retrouve des échos de L’Odyssée, poème de l’exil et de l’hospitalité.

 

En savoir plus sur le film / réserver

 

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Maria Kakogianni est artiste-auteur, mais aussi enseignante. Née à Athènes en 1978, elle vit et travaille en France depuis une vingtaine d’années. Elle enseigne la philosophie et a collaboré dans différentes universités (Université Paris 8, Paris-Dauphine, Paris-Diderot) ; elle propose également des ateliers et des workshops dans des milieux artistiques, mais aussi des « tiers lieux » issus des initiatives collectives de solidarité et d’action.

Son dernier ouvrage, publié en 2020, Ivre décor (Hippocampe éditions), est une collection de six nouvelles, à mi-chemin entre la fiction littéraire et la philosophie. Parmi ses publications figurent également : De la victimisation (L’Harmattan, 2012), Printemps précaires des peuples (Divergences, 2017) avec des dessins de Satya Chatillon. Elle a cosigné deux dialogues avec Jacques Rancière : « Dialogue précaire » (col. Le symptôma grec, ouvrage collectif qu’elle a codirigé, éditions Lignes, 2014) et « Peuple, populaire, populisme : l’usage des mots » (col. Hégémonie, populisme, émancipation, L’Harmattan, 2021).

 

Iphigénie à Kos est son premier texte qui concerne la scène.

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