
À
CIEL
OUVERT #5
RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATIONS
06 52 03 84 49
PARTICIPATION
10 EUROS
ADHÉSION INCLUE
GRATUIT / moins de 18 ans, étudiant·es, chômeur·ses, minimas sociaux
L'entrée donne accès à l'ensemble de la programmation.
ADRESSE
27, Avenue Ste Lorette
06130 GRASSE
Pas de parking sur place, l'usine est située en entrée de ville, plusieurs parkings se trouvent à proximité.
RESTAURATION
Un repas partagé est prévu à partir de 20h30.
Chacun·e est invité·e à apporter un plat
BAR sur place
À partir de 15h
15h - 16h - 17h - 18h
PROJECTION
EUROTÉLÉPORT 2025 - 30 min
Réalisation NATALIYA ILCHUK
Artiste cinéaste, Nataliya Ilchuk a été accueillie sur trois périodes entre avril et septembre 2025 pour poursuivre le montage de son film Eurotéléport dont elle présente une étape de montage.
« Il n’y a pas de travail en Ukraine », m’a dit mon père lorsqu’il est entré dans ma vie, alors que j’avais 18 ans et que je venais de recevoir mon premier passeport étranger. Il m’a proposé d’obtenir un visa de travail pour que je puisse le rejoindre en République tchèque, où il travaillait dans le secteur de la construction. Entre 2003 et 2007, il m’a écrit une douzaine de lettres racontant sa vie solitaire à l’étranger, où le travail devient l’élément principal, voire unique, de la vie d’une personne. Certaines de ces lettres se sont perdues sur le chemin entre la République tchèque et l’Ukraine, mais la plupart d’entre elles sont toujours avec moi. Ces lettres incarnent la lutte contre l’oubli de la période de transformation politique et technologique de l’Ukraine. La partie visuelle du film est basée sur mes archives vidéo personnelles, que j’ai filmées sur miniDV lors de mon premier séjour à l’étranger, durant l’été 2006. La voix off est celle d’une personne qui n’existe pas dans la réalité, pour mieux correspondre à la voix d’une personne qui n’existe pas dans ma vie, mais dont j’entends la voix en lisant les lettres adressées à quelqu’un qui n’a peut-être pas existé non plus.
Nataliya Ilchuk
15h et 18h - PIÈCE SONORE
BRUNO ALMOSNINO
Auteur
sortie de résidence
Bruno Almosnino est auteur et éditeur. En résidence au mois de mai, il a travaillé sur la création d'une pièce sonore qu'il partagera à deux reprises à 15h et à 18h. Il s'agit d'un travail en cours, la version proposée ce jour est un moment dans le processus de création.
J'écris à propos des gens du village où je vis, dans le Lot. Je m’intéresse à la façon dont les sensibilités évoluent, demandant comment les gens changent ou ne changent pas. Pourquoi certaines fermes ont pris telle orientation, ce sont équipées et agrandies ; pourquoi d'autres non. J’aborde la question du sol, celui de la pollution. Je demande ce qui va mal, d'où vient ce mal. Les rêves côtoient les objets techniques. La mémoire paysanne va avec la poésie. Je me demande où passe la frontière entre gens du pays et néo-ruraux. Est-ce qu'en récoltant ces paroles je deviendrais un autochtone ?
Durant cette résidence, j'ai travaillé à l'écriture d'une pièce qui articule différentes voix et différents statuts de voix (écrites, parlées, enregistrées) avec différentes situations (scènes audio ou racontées).
Bruno Almosnino
16h - RENCONTRE
LYDIE TAMISIER
Écrivaine et dramaturge
sortie de résidence
Lydie Tamisier est écrivaine et dramaturge, elle a passé trois semaines en résidence au mois de juin pour travailler à l’écriture de sa pièce La nuit est une aventure, enfonçons-nous-y, n’est-ce-pas, Pascale ?
Lors de cette rencontre, elle nous parlera de son travail et de cette pièce en particulier, ainsi que des oeuvres, lectures, films qui l’accompagnent dans sa recherche.
Une idée reçue, dans l’écriture dramatique, veut que pour qu’il y ait récit, il faut que quelque chose tourne mal, il faut (comme un ingrédient indispensable) un événement, un accident qui vienne perturber le cours des choses, la tranquillité (supposée) des personnages : « monsieur et madame-tout-le-monde voient leur vie basculer le jour où... » Ce qui m’étonne toujours, c’est que « leur vie » (avant le basculement) semble n’intéresser personne. On s’intéresse davantage « au jour où » et aux péripéties qui en découlent. L’événement offre aux personnages l’opportunité de quitter la sphère rigide et aliénante du quotidien pour entrer dans une autre dimension, plus grande, plus politique, émancipatrice... Derrière ce genre de récit, il y a, je pense, le fantasme bourgeois de l’homme ordinaire sortant enfin de sa servitude pour entrer dans l’action (l’action politique, volontaire ou non). Mais sa servitude intéresse beaucoup moins. Forcément, elle est moins spectaculaire. Ainsi, la plupart du temps, on ne parle de servitude que vaguement, sans oser la regarder, de peur, sans doute, de rencontrer ses aspérités, sa complexité, de peur aussi, peut-être, de devoir admettre qu’on ne sort pas si aisément de la servitude, qu’il ne suffit pas d’un élément déclencheur, d’une occasion, la servitude est bien trop ancrée pour être aussi facilement balayée, la plupart des gens préfèrent ne pas saisir l’opportunité lorsque celle-ci se présente, et on ne saurait leur en vouloir, car une fois la liberté obtenue, encore faut-il avoir en sa possession les outils pour la vivre, la façonner.
Lydie Tamisier
17h - RENCONTRE
NATALIYA ILCHUK
Artiste cinéaste
sortie de résidence
Artiste cinéaste, Nataliya Ilchuk a été accueillie sur trois périodes entre avril et septembre 2025 pour poursuivre le montage de son film Eurotéléport.
Lors de cette rencontre, elle nous parlera de son travail et plus précisément de ce film dont elle montre une étape de montage.
19h30 - LECTURE
ANAÏS GOURNAY accompagnée de MARGOT VIALA
Dramaturge et metteure en scène
sortie de résidence
Actrice, metteure en scène et co-fondatrice de la compagnie Contre-feu, Anaïs Gournay est venue travailler en août pour l’écriture d’une pièce Exercices d’imagination, destinée à l’itinérance, plus particulièrement dans les lycées. Cette lecture, portée par Anaïs Gournay et Margot Viala, sera suivie d'un échange.
Cham est serveuse, elle a vingt ans à peine, c’est l’été et elle bosse dans un bar quelconque d’une ville moyenne pour payer ses études et pour participer financièrement auprès de sa famille. Elle apprend, malgré elle, qu’elle est prolétaire, et cette découverte va changer sa vie.
Cette lecture à deux voix, sera forcément un aperçu étrange puisqu’il s’agit d’une pièce dans laquelle les voix sont centrales et plurielles. Les indications de début de pièce sont les suivantes : « Cham, sa voix, son corps, parfois les deux ensemble. »
Il y aura Cham, son amie Sam, et Luc. Les trois personnages sont concrets mais aussi symboliques. Cham est l’ultime dominée, Sam sa némésis et son Surmoi, Luc est L’Autre par excellence, ici aussi appelé « Faux-jeune » puisque la pièce s’adresse aux « jeunes ». Iels seront visité·es par des voix de ce monde dans lequel Cham évolue. Un monde de domination, un monde marchand, un monde où la technologie colonise tout, un monde perdu peut-être ?
Anaïs Gournay
20h30 - DINER PARTAGÉ
Chacun·e est invité à apporter un plat à partager
Bar sur place
21h30 - BAL EN PLEIN AIR